Quels sont les prérequis et les conditions d’accès au métier ?
1. Conditions personnelles
Avant tout, vérifiez ces critères indispensables pour devenir chauffeur VTC :
- Âge minimum : 21 ans
- Permis B en cours de validité depuis au moins 3 ans
- Casier judiciaire vierge (bulletin n°3)
- Justificatif de domicile ou titre de séjour valide
2. Formation et examen VTC
La formation VTC comprend environ 200 heures réparties en modules :
- Réglementation des transports particuliers
- Techniques de conduite et sécurité
- Accueil client et réglementation (hygiène, accessibilité)
- Gestion de la relation client et digitalisation
Ensuite, passez l’examen VTC (épreuves écrites et orales) pour obtenir l’attestation de capacité.
3. Obligations matérielles et administratives
Pour exercer en toute conformité, il faut :
- Obtenir la carte professionnelle VTC (demande en préfecture ou en ligne).
- S’immatriculer au registre des VTC via l’API de l’ANTS.
- Souscrire à une assurance VTC spécifique (responsabilité civile et dommages).
- Disposer d’un véhicule aux normes (4 places, V5 avec mention VTC).
Préparer et réussir l’examen VTC
Passer l’examen VTC exige une organisation millimétrée. On découpe la préparation en deux étapes clés : l’épreuve théorique puis l’épreuve pratique. Suivez ce plan simple pour maximiser vos chances de réussite.
Épreuve théorique
Cette phase porte sur la réglementation, la sécurité routière, la géographie et la gestion d’activité. Vous affrontez un questionnaire à choix multiples (QCM) de 100 questions. Le seuil de réussite est fixé à 75 bonnes réponses.
| Thématique | Questions | Durée |
|---|---|---|
| Réglementation | 30 | 30 min |
| Sécurité routière | 25 | 25 min |
| Géographie | 25 | 20 min |
| Gestion & relation client | 20 | 15 min |
Action : Téléchargez un sujet blanc et chronométrez-vous. Corrigez chaque erreur pour comprendre vos lacunes.
Quelques conseils rapides :
- Faites 5 QCM par jour en conditions réelles.
- Révisez les textes officiels le week-end.
- Participez à un groupe d’étude pour échanger.
Épreuve pratique
Après la théorie, place à la mise en situation. Vous devez :
- Accueillir un client fictif en respectant le code de déontologie.
- Conduire en milieu urbain et périurbain.
- Démontrer votre sens du service et votre adaptabilité.
Astuce : Entraînez-vous avec un formateur ou un ami, en simulant des trajets réels (gares, aéroports). Filmez-vous pour corriger votre posture et votre discours.
Le jury évalue votre présentation, votre conduite et votre gestion du stress. Montrez-vous calme, clair et professionnel. Pensez à :
- Vérifier l’état du véhicule avant le départ.
- Soigner votre tenue vestimentaire.
- Rester poli et souriant, même en cas d’erreur.
Comment obtenir la carte professionnelle et s’inscrire au registre ?
Conditions préalables pour la carte professionnelle
Avant toute chose, vérifiez que vous remplissez les critères suivants :
- Avoir 18 ans minimum
- Être titulaire du permis B depuis au moins 3 ans
- Ne pas avoir de condamnation incompatible avec la profession (casier judiciaire vierge de certaines mentions)
- Suivre la formation initiale VTC (140 heures)
Ces points constituent le socle obligatoire pour demander votre carte professionnelle.
Démarches pour demander la carte professionnelle
La carte professionnelle est délivrée par la DREAL ou la DRIEA selon votre région. Voici les étapes concrètes :
- Rassembler les pièces suivantes dans un dossier :
- Photocopie du permis de conduire
- Attestation de suivi de formation VTC
- Extrait Bulletin n°3 du casier judiciaire
- Justificatif de domicile de moins de trois mois
- Déposer le dossier en ligne sur le site de votre préfecture ou à l’accueil physique.
- Payer les droits de timbre (environ 200 €).
- Attendre la validation et la réception de la carte (délai moyen : 4 à 6 semaines).
Inscription au registre des VTC
Une fois votre carte en main, l’inscription au registre est obligatoire. Cette formalité s’effectue auprès de la DREAL/DRIEA :
- Remplissez le formulaire en ligne dédié aux chauffeurs VTC.
- Joignez une copie de votre carte professionnelle.
- Fournissez votre attestation d’assurance responsabilité civile transporteur.
L’inscription confirme votre statut légal et vous attribue un numéro d’enregistrement. Conservez précieusement ce numéro : il doit figurer sur tous vos supports commerciaux (site web, carte de visite, application mobile).
Conseil : une fois inscrit, créez un dossier numérique avec votre carte et votre numéro de registre pour y accéder en un clic lors de vos déplacements.
Quel statut juridique choisir en tant que chauffeur VTC ?
Avant de prendre le volant, il faut sélectionner un statut juridique. Ce choix impacte vos charges, votre fiscalité et votre protection sociale. Chaque option présente des avantages et des limites. Prenez le temps de comparer pour démarrer serein.
Comparaison des statuts juridiques
| Statut | Avantage | Inconvénient |
|---|---|---|
| Micro-entrepreneur | Formalités simplifiées, charges proportionnelles au chiffre d’affaires | Plafond de CA limité, option TVA restreinte |
| EURL | Responsabilité limitée, protection du patrimoine personnel | Comptabilité plus lourde, coûts de création |
| SASU | Statut social du dirigeant assimilé salarié, flexibilité | Charges sociales plus élevées, formalités complexes |
Procéder aux démarches administratives
Une fois le statut choisi, suivez ces étapes :
- Rédiger les statuts (ou déclaration de début d’activité).
- Publier une annonce légale (pour EURL et SASU).
- Déposer le dossier d’immatriculation au Centre de Formalités des Entreprises (CFE).
Action : Rassemblez vos pièces (carte d’identité, justificatif de domicile, formulaire M0 ou P0) dans un même dossier.
Coût et délais
Le coût de création varie :
- Micro : gratuit ou frais symboliques.
- EURL/SASU : entre 150 € et 300 € selon le journal d’annonce légale.
L’immatriculation prend généralement 2 à 4 semaines. Dès réception du SIREN, vous devenez officiellement chauffeur VTC.
Astuce : Utilisez le téléservice du guichet unique pour suivre l’avancée de votre dossier en temps réel.
Sélectionner le véhicule et optimiser ses revenus
Comment choisir le véhicule adapté
Avant tout, déterminez votre budget d’acquisition ou de location. Un véhicule économique réduit les frais de carburant, mais un modèle plus spacieux peut attirer une clientèle premium. Évaluez :
- Le coût d’achat ou de location longue durée ;
- La consommation moyenne (diesel, hybride, électrique) ;
- Le confort : espace coffre, finition intérieure ;
- La fiabilité et les coûts d’entretien.
Pour une rentabilité optimale, privilégiez un véhicule entre 4 et 7 ans et moins de 150 000 km. Cela limite les pannes tout en évitant la décote rapide.
Stratégies pour booster vos revenus
Au-delà du choix du véhicule, vos revenus dépendent de votre organisation et de vos services :
- Travaillez en heures de pointe : matinée et fin de journée ;
- Activez plusieurs plateformes VTC pour réduire les temps morts ;
- Proposez des services annexes : eau, chargeur, journaux ;
- Ciblez les courses à fort kilométrage : aéroports, gares, trajets interurbains ;
- Maintenez une note élevée : service client, propreté, sourire.
Astuce : planifiez vos pauses après trois courses consécutives. Vous évitez la fatigue, réduisez le risque d’accident et améliorez votre note.
Enfin, analysez régulièrement vos données : kilométrage, recettes et dépenses. Un simple tableau Excel vous aide à :
| Critère | Objectif mensuel | Performance actuelle |
|---|---|---|
| Chiffre d’affaires | 3 500 € | 3 200 € |
| Kilométrage | 5 000 km | 4 600 km |
| Coût carburant | 500 € | 550 € |
Cette démarche itérative vous permet d’optimiser votre tarification, d’identifier les créneaux rentables et de faire évoluer votre flotte en conséquence.
